La Balade des Lucioles
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Rencontre avec Simon, bénévole du secteur Place d’Italie

A chaque édition de la newsletter, nous aimons mettre en lumière les bénévoles de La Balade des Lucioles. Cette fois-ci, c’est au tour de Simon, jeune recrue que nous sommes ravis de revoir chaque semaine.

 -Bonjour Simon, Peux-tu te présenter en quelques lignes? 

Je suis Simon, cuisinier venu tout droit du plat pays (la Belgique)! Fan de basket et de vélo. Je fais les maraudes avec ma fidèle monture pour transporter vivres et produits d’hygiène.
J’ai rejoint la Team des Lucioles du mardi, secteur 13ème arrondissement ( les meilleures ) le 3 janvier et depuis j’essaye de venir toutes les semaines.

-Lucioles, nouvelle recrue? Peux tu me décrire ta vie au sein de l’association Tout de suite Je me suis senti à l’aise et j’ai voulu m’investir plus.
Assez vite, j’ai pu prendre plus de responsabilités, du guidage de groupes aux courses avant les maraudes.

-Pourquoi a tu décidé de faire du bénévolat ? Est-ce ta première expérience? Et comment as- tu découvert l’asso?

En tant que première expérience dans le bénévolat, je trouve super qu’on ne mette pas la pression sur les gens, chacun prends les choses à son rythme et vient quand iel peut ou veut. On ne se sent donc ni oppressé.e si on veut rester en retrait, ni bridé.e si on a de nouvelles idées 😀


D’un point de vue plus personnel, je trouve dans les maraudes une occasion de rencontrer des gens de tous horizons et en même temps de me rendre utile.

 

A bientôt sur les maraudes du mardi 😀👋

 

10 mai 2023/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2023-05-10 21:24:482023-05-10 21:25:22Rencontre avec Simon, bénévole du secteur Place d’Italie

Trois générations en maraude avec La Balade des Lucioles

Ayant toujours voulu aider les personnes en difficulté, Sara, lycéenne de 17 ans, tenait à participer à une maraude afin de mieux comprendre son déroulement et de pouvoir être réellement utile sur le terrain. Son investissement serait également un plus pour son dossier scolaire.

Sara a connu La Balade des Lucioles grâce à ses recherches sur Google et a franchi le pas le 18 mars dernier.

Même si elle avait la possibilité de venir seule, sa famille a préféré l’accompagner. C’est donc trois générations de femmes (fille, mère et grand-mère) qui nous ont rejoint. « Ce fut une très belle expérience d’avoir partagé ce moment de solidarité et de partage ensemble ».

Même si elles ont été marquées par toutes ces personnes vivant de manière précaire, sous une tente, parfois même avec un simple sac de couchage, elles ont réalisé combien cela devait être difficile notamment à cause du froid l’hiver. Toutefois, les sourires, les remerciements et les échanges que les lucioles ont eu avec eux, leur ont montré que nos actions apportent de l’espoir et que chaque petit don est important.  

 

12 avril 2022/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2022-04-12 21:19:332022-04-24 23:26:12Trois générations en maraude avec La Balade des Lucioles

Maraude en famille – Une balade à quatre voix

Sarah et sa maman, Saliha, nous ont rencontré lors de la collecte alimentaire organisée au CORA de Bagneux le 26 février 2022. Sarah est une jeune adolescente d’à peine 16 ans mais déjà très engagée dans son lycée pour différentes causes et notamment humanitaires. Elle a longuement discuté avec l’un de nos bénévoles. Cela faisait un moment qu’elle voulait participer à une maraude et c’est tout naturellement qu’elle a proposé à toute sa famille de la suivre. Rendez-vous est pris pour le 11 mars dans le XVème arrondissement de Paris. 

 

J’ai eu envie d’y participer car j’y pensais depuis longtemps et que j’en avais enfin l’occasion ! Je voulais pouvoir aider les sans-abris en faisant autre chose que déposer une pièce. Même si aucune bonne action n’est à négliger, en préparant moi même à manger, en allant leur parler et en étant en contact direct je voulais comprendre et déconstruire les préjugés que l’on pouvait avoir.

 

Saliha et son mari Abdel ayant toujours élevé leurs enfants sur des valeurs fortes comme la bonté, le partage et le respect des autres aussi différents soient-ils, n’ont pas été étonnés par cette idée d’action et la soutiennent avec fierté.

 

L’idée de faire cette maraude en famille était d’accompagner nos enfants dans leur volonté d’aider des personnes démunies. Nous avons pu ainsi partager un moment de grande émotion avec par exemple la tristesse de mon fils Amine, 11 ans, lors du premier contact avec un sans-abri qui l’a profondément touché, et ensuite la fierté qu’il a ressenti en lui donnant un sandwich, des chocolats et un peu de son temps. C’était un moment très important qui l’a confronté à la dure réalité de la vie et qui lui a également donné foi en l’être humain, lorsqu’il a constaté que des personnes telles que les bénévoles rencontrés ce soir-là étaient présentes pour parcourir les rues dans le seul but d’aider les autres. Quelle meilleure leçon de vie pouvait-on leur apporter ? Nous avons beaucoup appris en une seule soirée au contact des bénévoles .

Depuis leur première maraude, cette famille très investie est déjà revenue et prévoit de continuer tous les 15 jours. Sarah est en train d’organiser une collecte au sein de son lycée et Abdel le papa nous apporte régulièrement des fruits récupérés à son travail.

 

La balade des lucioles les remercie de tout coeur.

11 avril 2022/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2022-04-11 22:33:542022-04-24 23:22:19Maraude en famille – Une balade à quatre voix

Madame Anouch Toranian, élue, participe à notre maraude du 15ème arrondissement

Le 3 décembre dernier, le secteur du XVe arrondissement a eu le plaisir d’accueillir Mme Anouch Toranian, adjointe à la Mairie de Paris, en charge de la vie associative, de la participation citoyenne et du débat public. Nous avons discuté avec elle de l’organisation d’une maraude. Nous avons notamment évoqué la partie préparation (réception des invendus, confection des sandwichs) assez compliquée dans le secteur du XVe, en particulier en hiver, par l’absence de local disponible aux heures adéquates.

 

Madame Toranian a apprécié sa visite auprès de notre association: « C’est avec plaisir que j’ai pris part à la préparation d’une maraude dans le 15e arrondissement avec l’association La Balade des Lucioles. La mobilisation de ce type d’acteurs associatifs est essentielle au bien-vivre dans nos quartiers. Grâce à eux et à la forte mobilisation des parisiennes et des parisiens, chaque année de multiples actions de solidarité auprès des plus fragiles sont ainsi menées ».

Cette rencontre avec Madame Toranian s’inscrit dans la politique de l’association de contact permanent avec les acteurs de la vie publique ; elle nous permet à la fois de nous inscrire d’une manière supplémentaire dans la vie des quartiers où nous maraudons et d’espérer obtenir à terme des aides (subventions, locaux, etc) pour faciliter notre travail de terrain.

 

 

11 avril 2022/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2022-04-11 21:52:162022-04-24 23:30:08Madame Anouch Toranian, élue, participe à notre maraude du 15ème arrondissement

Histoires autour d’une radio

Octobre 2020 — Avec le couvre-feu, puis le second confinement, une vague sans précédent de bénévoles rejoignait la Balade des Lucioles. 30 bénévoles par maraude. 35… Il fallait que nous réagissions. Sur le secteur «Italie», Aymeric ouvrait un nouveau parcours qui traversait le 13e arrondissement de nord en sud. Au même moment, François et Mohamed sautaient dans le métro pour mener une distribution autour de la gare Montparnasse.

Sur Montparnasse, nous rencontrions de nouvelles personnes, très attachantes. Christine et Michelle étaient tout le temps ensemble, le soir. Elles nous racontaient leurs peurs. Michelle se méfiait d’un certain type de personnes ; elle était convaincue qu’ils pourraient venir lui prélever des organes. Vendredi après vendredi, nous essayions de les rassurer, et un soir Michelle nous fit savoir qu’elle aimerait avoir une petite radio à piles, pour écouter de la musique.

Ni une ni deux, les messages se relayaient sur whatsapp. Aurélie trouva une annonce de don sur Noisy-le-Grand. Jessy s’y rendit et récupéra deux radios pour le prix d’une. Jessy maraudait le mercredi et c’est donc un mercredi que les radios furent transmises à l’équipe du vendredi. Le sur-lendemain, nouvel échange de messages : «qui amène des piles ?!» Un bénévole dont c’était la première maraude s’en chargera.

Ainsi, un soir de décembre, la récente équipe Montparnasse sautait une fois de plus à travers le sud de Paris pour aller retrouver ses nouveaux protégés. Nous trouvâmes la place de Christine et Michelle inoccupée. Déception. Pour une part seulement, car nous espérions qu’elles étaient à l’abri, la période froide débutant. Christine réapparaîtra quelques mois plus tard, au même endroit, l’hiver passé. Mais plus jamais nous ne reverrons Michelle. L’équipe du 15e arrondissement, elle aussi toute récente, avec Caroline et Mélissa, prendra le relai sur Montparnasse, et François et Mohamed se recentreront sur le secteur «Italie».

Retour en octobre-novembre 2020 — Un nouveau parcours traversait donc le 13e de nord en sud. L’équipe «Olympiades» faisait la connaissance d’Eric. Les premières fois, Eric ne vocalisait pas. J’ai même cru qu’il était muet : «on amène du papier et un stylo la prochaine fois, et on lui propose d’exprimer ses besoins à l’écrit ?» Mais en fait, visite après visite, il nous reconnaissait, et commençait à prononcer des «oui» et des «non», tout timides.

Juillet 2021 — Nous commencions à tenir des conversations un peu plus développées avec Eric. J’étais très fier du travail de nos lucioles d’Olympiades. L’évolution était évidente ; le travail de lien social donnait ses fruits. Un mercredi soir, une bénévole remonta par messages qu’Eric avait formulé une demande : il voulait une radio ! C’était la première fois qu’il exprimait une demande.

Une radio !

La radio peinait à émettre des sons. Panique à bord ; achat de piles en urgence… Arrivés devant Eric, le vendredi suivant, la radio fonctionnait toujours aussi mal. Aymeric proposa de reprendre les soudures. Dès le dimanche qui suivit, hors maraude, une micro-expédition s’organisa pour remettre la radio réparée à Eric. Le vendredi d’après, malheureusement, nous apprenions que la radio avait rendu l’âme. Mais qu’importe : à l’origine, Jessy avait récupéré deux radios.

La seconde radio présentait un problème et, à nouveau, devant Eric, nous étions contraints de reporter la livraison. Un peu plus loin sur le parcours, Jean-Pierre, travailleur saisonnier en attente de mission, et qui préférait dormir dans les rues parisiennes plutôt que de dépenser ses maigres ressources dans un billet de train, nous aida à réparer la radio. Le faux-contact n’était plus, et nous pouvions à nouveau livrer Eric.

La semaine suivante, nouvel impair : Eric s’était fait volé la radio ! Et il n’en voulait pas d’autre, car il avait trop peur des problèmes que la convoitise pouvait lui apporter. Quelques mois plus tard, malgré tout, David aura l’idée d’apporter une radio avec des écouteurs, pour qu’Eric puisse écouter sa musique discrètement. Eric acceptera la radio de David, embalé par cette idée des écouteurs.

Novembre 2021 — Nous étions invités à raconter nos aventures aux enfants de Môm’Tolbiac, un établissement qui organise des ateliers culturels et éducatifs pour les enfants entre 4 et 11 ans après l’école. Ana, Mélisande et Emma, la super-équipe de Môm’Tolbiac, nous avaient préparé un magnifique temps d’échange, auquel Cendryne et Caroline ont participé et qu’elles ont brillament animé.

Une jeune fille, du haut de ses 9-10 ans, demanda : «c’est qui cet homme près du Franprix ?» Et elle ajouta : «je l’ai toujours vu là…» Elle parlait d’Eric.

La semaine suivante, un vendredi soir, Eric se plaignit d’une douleur au ventre. Il voulait un médicament pour calmer la douleur. Mathilde s’inquiéta et prit un avis médical auprès d’un parent médecin : surtout pas de médicament, lui recommanda-t-on, cela pourrait cacher un problème grave ; il faut qu’il aille voir un médecin.

Dimanche matin — Eric semblait aller mieux. «C’était un point de côté» dit-il. Il acceptait tout de même l’idée d’aller voir un médecin.

Vendredi — il n’était plus à son emplacement. Son voisin de rue nous rapporta qu’Eric venait d’être accompagné aux urgences par un couple.

Mercredi — à la place d’Eric, Marie et trois autres lucioles trouvaient des fleurs et des bougies.

Jeudi — une dame de la boulangerie voisine nous expliquait qu’un homme était mort. – «Eric ?» – [grands yeux] – «L’homme qui était toujours là ?» – «Oui…» Pendant ce temps, Mathilde et Baptiste prenaient différents contacts, pour s’assurer de l’identité du défunt.

Vendredi — nous recevions confirmation qu’Eric était décédé.

À chacune des maraudes qui ont suivi, dans un quartier qui paraissait soudainement très vide, les quelques bénévoles du parcours Olympiades se recueillaient devant le petit sanctuaire improvisé par les riverains. Un·e artiste rendra un dernier hommage à Eric, un homme dont la rue était le seul espace possible de vie.

5 janvier 2022/par
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 2022-01-05 14:05:182022-01-14 19:35:07Histoires autour d’une radio

Conversation avec François, notre pilier sur le secteur de place d’Italie

Pour cette newsletter en ce début de nouvelle année, nous avons voulu mettre en avant l’une de nos lucioles les plus fidèles, François. Son implication sur tous les sujets et sur le terrain en font un pilier de l’association. Nous lui avons posé quelques questions.

 

* Peux-tu te présenter en quelques mots ?

François (lui/il), 38 ans. Professionnellement, j’ai toujours évolué dans le milieu académique et j’ai donc atteint une certaine stabilité économique et géographique relativement tard. J’ai vécu en pas mal d’endroits différents, ce qui m’a amené à apprécier la diversité.

 

* Depuis combien de temps, comment et pourquoi avoir intégré la Balade des Lucioles ?

Je suis arrivé à Paris fin 2016. J’ai d’abord mené ma vie sociale dans le milieu de mon travail. Début 2018, j’ai voulu élargir mon cercle de connaissances sur Paris, et j’ai testé pour l’occasion un site web dont j’avais entendu parler : OVS. Parmi les petites annonces de sorties, seule celle d’Aurélie me tentait. Rendez-vous était donc pris devant le McDonald’s de la Gare d’Austerlitz. J’y ai rencontré Mohammed, Salah et Shane. J’étais le petit nouveau, avec Fares. À cette époque-là, Aurélie aussi était tout le temps sur le terrain. D’ailleurs, c’est elle qui marchait le plus vite et portait le plus.
À l’époque, la maraude secteur 13e partait donc d’Austerlitz, et on poussait jusqu’à la Gare Montparnasse. Ce parcours me convenait car je travaillais près de Montparnasse et je dormais en fugitif sur mon lieu de travail.
Ce qui m’a fait rester, ce sont les lucioles de l’époque. Il y a eu de folles maraudes, des galères aussi, et je garde de bons souvenirs de mes deux premières années en luciole. J’espère transmettre encore un certain esprit de la maraude, que j’ai hérité de Mohammed. Observer. Chercher à comprendre les gens, leurs besoins. La rue offre une grande diversité de visages, de parcours. On n’en finit jamais d’apprendre.

 

* En plus d’être présent physiquement sur les maraudes, tu fais beaucoup de tâches « dans l’ombre ». Peux-tu nous en parler ?

Ce sont beaucoup de petites contributions, dont l’impact sur l’association telle qu’elle est aujourd’hui est sans doute exagéré par certaines personnes. Je peux mentionner la procédure de reconnaissance d’utilité générale, comme un exemple (rare) d’action ponctuelle à l’impact durable. Mais dans la pratique, je crois que la plus grande contribution, c’est un peu la même que beaucoup d’autres bénévoles : être là régulièrement, tisser des liens, avec les personnes dans la rue comme avec d’autres acteurs de la solidarité… Je le fais sur le terrain, mais effectivement pas que. En tout cas, c’est le travail du temps qui apporte du poids à tout cela.
J’assiste Aurélie sur pas mal de tâches. Heureusement, nous sommes de plus en plus nombreux et nous nous répartissons de mieux en mieux les tâches. Si sur le terrain on ne me voit que secteur «Italie», et que j’ai pris en charge une bonne part du relationnel avec nos partenaires sur ce secteur, l’administratif concerne aussi pas mal l’association dans son entièreté.

* Récemment, tu as organisé quelques ateliers avec des enfants avec Môm Tolbiac. Peux-tu nous expliquer de quoi il s’agit et à quoi ça sert ?

Môm’Tolbiac est un partenaire précieux. Nous les avons connus en décembre 2020, à l’occasion de l’opération des boîtes de Noël. Par la suite, plusieurs collectes de produits d’hygiène ont été organisées chez eux (ou chez elles, on peut dire). Plus récemment, a eu lieu un atelier avec les enfants, effectivement.
Je tiens à préciser, par contre, que je n’ai rien organisé moi-même. C’est Ana, Mélisande, et peut-être d’autres, de Môm’Tolbiac, qui sont à l’initiative des collectes comme de l’atelier. Et c’est un peu en cela qu’elles sont un partenaire précieux. Toujours force de proposition.
C’est aussi par leur biais que nous sommes entrés en contact avec l’équipe municipale du 13e arrondissement et, de fil en aiguille, avec le Samusocial de Paris pour la coordination des maraudes secteur sud.
En ce qui concerne l’atelier, c’est Caroline et Cendryne (que les 15ièmistes connaissent bien) qui ont préparé et animé les échanges avec les enfants. Pour Môm’Tolbiac, qui reçoit donc des enfants de 4 à 11 ans après l’école, l’idée était (et est encore) d’animer une série d’ateliers autour du thème de la solidarité. À l’occasion d’un de ces ateliers, nous étions invités à venir parler des maraudes et du public auquel nous venons en aide, pour amener les enfants à intégrer dans leur vision du monde ces personnes en difficulté, et leur présenter quelques clefs de l’entraide.

 

* Depuis ton implication dans l’association, as-tu remarqué des changements qu’ils soient positifs ou négatifs dans la rue ?

En fait, sur nos parcours dans le 13e et arrondissements voisins, il y a bien eu des changements, mais sans lignes directrices, je crois. Les déplacements de population sont souvent dûs à des travaux. Parfois nous sommes aussi les témoins de la formation de groupes imposants, en taille, qui sont ensuite évacués parce qu’ils deviennent trop grands.
J’ai plus envie de parler des évolutions du tissu de la solidarité. Peut-être simplement parce que j’ai moins de recul sur ce sujet.
Sur le secteur «Italie», par exemple, on croisait plus de groupes de maraude, cette année. Il y a eu un basculement net au début du second confinement, en novembre 2020. Nous avons eu un afflux massif de bénévoles, de toutes parts, y compris en provenance d’autres associations qui avaient elles-aussi trop de bénévoles. La situation a changé depuis, bien sûr, mais des associations se sont formées à cette même époque et on les croise encore ; certaines d’entre elles du moins.
D’autres associations ont disparu, ou ont bougé. J’imagine que leurs actions reposaient sur peu de personnes, qui n’ont pas pu rester engagées. C’est le cas de la plupart des associations, je crois, et la Balade des Lucioles a cette vulnérabilité-là aussi, bien sûr, mais de moins en moins. Je suis optimiste, parce qu’il y a à présent une belle synergie entre les trois équipes de secteur.

2 janvier 2022/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2022-01-02 21:52:382022-01-13 22:24:46Conversation avec François, notre pilier sur le secteur de place d’Italie

Les Nounours des Gobelins donnent un coup de pouce aux Lucioles

Les Nounours sont venus épauler nos lucioles, ces dernières semaines, pour véhiculer de la bonne humeur dans les rues, et promouvoir les activités de l’association !

Vous avez sûrement déjà aperçu des peluches géantes dans les rues parisiennes, ou installées à des terrasses de café, en vous demandant qui elles étaient. Ce sont les nounours des Gobelins qui résident dans le 13ème arrondissement, avenue des Gobelins !

Leur papa, Philippe, aime les mettre en scène pour «amener humblement le sourire aux riverains et combattre la morosité».

Le mercredi 2 juin, nounours et lucioles sont partis en balade ensemble !

Cela a été l’occasion de dénicher une table, pour notre équipe du 13ème arrondissement. C’est avec un restaurant boulevard Saint-Marcel que nous pouvons bénéficier de ce luxe, le temps de la préparation des balades.

Au delà du sourire que nous communiquent ces nounours, cette opération permet de nous faire connaître auprès d’un public plus large et, qui sait, sensibiliser des riverains à notre cause. Grâce aux nounours, nous avons fait table ouverte le 30 juin dernier et avons pu échanger avec plusieurs passants.

Une autre escapade a eu lieu ce même mois, papa nounours aux commandes, et nous avons pu prendre un autre contact potentiellement fort utile. Suspense jusqu’à la prochaine newsletter…

Nous envisageons aussi d’organiser une collecte de vêtements et de produits d’hygiène pour nos bénéficiaires, à la librairie des Gobelins, le QG des nounours. Alors restez informés ! On espère vous y voir !

L’affiche de la rencontre entre les nounours et les lucioles le 30 juin 2021.

12 juillet 2021/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2021-07-12 21:23:342021-07-23 15:17:26Les Nounours des Gobelins donnent un coup de pouce aux Lucioles

Nouvelle action avec « Femmes Solidaires » !

Le mardi 8 juin, l’association Femmes Solidaires s’est associée aux lucioles pour le plaisir de nos bénéficiaires ! Femmes solidaires est une association qui se définit comme un mouvement féministe, laïque et d’éducation populaire et œuvre pour faire reculer les discriminations et sensibiliser aux droits des femmes. Ses bénévoles nous ont ainsi fourni une trentaine de repas chauds, tout spécialement pour nos bénéficiaires !

Bien que les personnes que nous rencontrons dans la rue soient principalement des hommes, les femmes n’en sont pas pour autant absentes. Elles représentent en effet entre 10% et 20% des personnes sans domicile fixe en France. Que ce soit à la suite de situations sociales, familiales ou financières les ayant conduites à la grande précarité, elles peuvent une fois à la rue faire face à des violences que seules elles rencontrent, surtout si elles sont isolées. Si nous en voyons en général moins en maraude le soir, c’est parce qu’elles s’invisibilisent pour échapper aux violences.

Ce nouveau partenariat avec Femmes Solidaires est ainsi le bienvenu pour lutter contre la précarité et l’isolement des femmes sans domicile fixe !

7 juillet 2021/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2021-07-07 16:38:002021-07-19 18:04:52Nouvelle action avec « Femmes Solidaires » !

Interview : Aurore, une luciole aguerrie

À l’occasion de chaque newsletter, nous vous présentons l’un·e des membres fidèles de la Balade des Lucioles. Pour la troisième édition, nous avons voulu vous présenter Aurore, luciole depuis maintenant deux ans. 

 

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

         Je suis Aurore, j’ai 27 ans et j’habite à Paris dans le 12ème arrondissement. Je travaille actuellement dans l’événementiel. J’ai d’abord été dans la logistique et maintenant je suis en gestion de projet.

 

Quand et comment as-tu connu La Balade des Lucioles ?

         Je connais l’association depuis presque deux ans, j’ai rejoint la balade des lucioles en août 2019 ! C’est vrai qu’on est peu nombreux à être des anciens dans l’association ! Je l’ai découverte sur Facebook, par un groupe Wanted. Je suis alors rentrée très facilement en contact avec Aurélie et j’ai commencé les maraudes dans le 13ème deux semaines après !

J’ai donc commencé à assister aux maraudes par curiosité. J’avais cette envie de faire de l’associatif, et par le passé, j’avais déjà fait un mois d’humanitaire en Inde

 

Pourquoi avoir choisi cette association ?

         Les avantages de cette association, c’est que c’est un peu comme au Mcdo : « Venez comme vous êtes ». Tu viens quand tu veux et peux, tu peux venir les mains vides ou avec pleins de choses. Il n’y a presque aucune contrainte par rapport à d’autres grosses associations qui te dégoûte presque du bénévolat quand tu es jeune. Alors qu’à La Balade des Lucioles, tu peux participer dès que tu as du temps à donner. Peu importe tes moyens, ta situation, tu peux aider et ça c’est chouette ! Les bénévoles de la balade des lucioles sont souvent des étudiants ou jeunes adultes. On a souvent les mêmes emplois du temps, des études ou boulots à côté. Donc le grand avantage c’est la flexibilité !

« Il y a un lien vraiment fort entre les bénévoles« 

En plus, il y a un lien vraiment fort entre les bénévoles. Tout le monde est sérieux et bienveillant. Je trouve les petites associations comme la balade des lucioles plus conviviale, chacun est reconnu pour ce qu’il fait, et on organise même des pique-niques entre les bénévoles pour mieux se connaître !

Enfin, je trouve que les actions de la balade des lucioles super intelligentes ! La distribution de biens permet la création de lien social, mais aussi de récupérer les invendus des boulangeries pour éviter le gaspillage.

Quel est ton rôle aujourd’hui dans l’association ? Comment y as-tu gagné en responsabilité ?

         Au départ, je faisais juste des maraudes ponctuellement. Mais l’année dernière, comme c’était calme niveau travail pour moi, j’ai eu l’opportunité de m’engager davantage dans l’association. Je suis passée d’une maraude une à deux fois par mois, à une maraude chaque semaine. Puis petit à petit, j’ai proposé mon aide à Aurélie et ai partagé mes suggestions.

Je me suis alors retrouvée à gérer pas mal de choses sur les maraudes, surtout le mercredi où je fais partie des meneuses dans le 13ème. Au niveau administratif, j’ai créé le drive de l’association. J’ai aussi apporté mon aide sur d’autres documents, ainsi que pour la rédaction de la newsletter. C’est en voyant mon implication qu’Aurélie m’a incluse dans les différents dossiers !

Ça s’est donc mis en place à la fois grâce à ma volonté de m’investir, et grâce à la capacité d’Aurélie à donner à chacun un rôle au sein de l’association. Une fois qu’on est impliqué, tout va assez vite !

Qu’est-ce que ton engagement au sein de La Balade des Lucioles t’a apporté ?

         Ça m’a d’abord encore prouvé que je suis plus faite pour le côté social, que j’aime la proximité avec les gens, échanger, donner de ma personne et de mon temps en étant utile. Et même sur le plan professionnel, ça m’apporte énormément ! Diriger l’organisation des maraudes le mercredi, faire des annonces aux bénévoles, ça m’a permis d’effacer des doutes que j’avais par rapport à mon travail. J’ai beaucoup gagné en confiance en moi !

Mon engagement m’a donc profité autant sur les plans humain, personnel et professionnel !

7 juillet 2021/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2021-07-07 16:09:112021-07-19 17:56:01Interview : Aurore, une luciole aguerrie

Distributions de Pâques !!

À l’occasion des fêtes de Pâques, deux maraudes thématiques ont été organisées avec, au programme, distribution de chocolats.. et plus encore !

Le secteur Italie et l’église St-Marcel

Le premier vendredi soir après Pâques, pour la maraude, nous avons reçu une belle contribution sous forme de petits paniers de chocolats.

Paniers de chocolats
Ils sont mignons, n’est-ce pas ? Ils ont été confectionnées par des enfants ; les élèves d’une école du quartier. Et bien sûr, ces chocolats ont fait tout plein d’heureux !

Distribution de Pâques Distribution de Pâques (bis)

D’ailleurs, nous aussi étions tout heureux =D

Équipe du vendredi - secteur Italie

Alors, petite question : reconnaissez-vous cet endroit ? C’est la salle dans l’église St-Marcel à laquelle nous avons accès les vendredis soirs depuis début mars. Le père Benoît nous reçoit le temps pour nous de confectionner les sandwichs. Et c’est le père Benoît, encore, qui a fait le lien avec l’école dont les élèves ont préparé ces jolis petits lots de chocolats.

Comme d’habitude, merci mille fois à toutes ces personnes qui participent indirectement à nos actions !

Les BG* en opération spéciale à Cambrone

Après le succès de l’opération des colis de Noël, nous avons eu envie de gâter à nouveaux les sans-abris en organisant une maraude spéciale pour Pâques.  Celle-ci a eu lieu le samedi 10 avril dans le 15ème à Paris.

Grace à nos Lucioles, nous avons distribué des cakes faits maison, des œufs durs colorés, du chocolat chaud, café et thé ainsi que des petits œufs de Pâques.

Cakes de Pâques Team BG maraude Pâques

À la suite de la collecte de produits d’hygiène de Môm’Tolbiac, nous avons confectionné des kits d’hygiène, distribués également lors de cet évènement.

Nous avons passé un chaleureux moment durant cette maraude avec chacun de nos bénéficiaires… avec une invitée surprise : la pluie !

Préparation maraude de Pâques Maraude sous la pluie

Un grand merci à chacun de nos donateurs ainsi qu’à nos vaillantes lucioles toujours présentes, chaque semaine sur le terrain !

 

* BG = Beaugrenelle

12 avril 2021/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2021-04-12 20:29:432021-04-14 00:24:16Distributions de Pâques !!

Collectes de produits d’hygiène à Môm’Tolbiac

L’établissement Môm’Tolbiac, membre du réseau Môm’Artre, est installé dans le 13e arrondissement, non loin du métro Nationale. Les travailleurs et bénévoles de Môm’Tolbiac animent des ateliers artistiques et culturels pour les enfants de 4 à 11 ans, après l’école.

Logo Môm'Tolbiac

Nous vous en avons déjà parlé ! Et oui, c’est grâce à eux – ou elles, devrions-nous dire – que nous avons pu distribuer tant de boîtes de Noël à l’approche des fêtes de fin d’année en décembre dernier. Souvenez-vous : tous ces cadeaux… Elles ont tenu ce qui a été notre principal point de collecte.

Des cadeaux, encore des cadeaux ! Dessin de Noël pour une personne démunie Distribution de Noël

Fort de cette réussite, nous avons remis le couvert ! Après quelques échanges, lucioles et môm’trices (môm’tolbiaciennes ?) décidions de mettre en place une collecte périodique de produits d’hygiène.

Une première collecte a ainsi eu lieu en février. Elle aura rencontré un fort succès, avec la participation des enfants et parents d’une école du quartier. En deux jours, nous avons accumulé assez de produits d’hygiène pour pouvoir en distribuer à toutes les maraudes du secteur Italie pendant un bon mois.

 

Affiche pour la 1e collecte de produits d'hygiène Affiche pour la 2e collecte de produits d'hygiène

 

Une seconde collecte a ensuite eu lieu en mars. La formule était rôdée et tout s’est bien passé, comme sur des roulettes ! Même notre packaging s’est amélioré, grace à l’équipe du secteur BG/Cambrone (15e quoi).

 

Produits d'hygiène conditionnés par les lucioles

Miam, on en mangerait presque…

Et ce n’est pas fini ! Nous cherchons des façons d’associer les enfants à nos actions solidaires. Nos correspondantes de Môm’Tolbiac ne tarissent pas d’idées d’ateliers. En mai prochain, au programme : atelier confection de produits d’hygiène en mode DIY* ! On ne les arrête plus…

Dans un futur article, nous vous présenterons Ana, Mélisande et d’autres super mômeuses. En attendant, un grand merci à elles !

* do it yourself
8 avril 2021/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2021-04-08 10:56:102021-04-08 10:56:10Collectes de produits d’hygiène à Môm’Tolbiac

Opération Trikot Solidaire avec la SNCF

Depuis le début de l’année 2021, LA SNCF organise l’opération Trikot solidaire sur la ligne K allant de la crépy en Valois. Celle-ci consiste à proposer des kits à tricoter en Gare du Nord pour que les passagers tricotent des articles en laine. Avec ou sans aiguilles, de nombreux tutos étaient également disponibles sur le twitter de la ligne. Une fois les bonnets, snoods et autres accessoires d’hivers chauds réalisés, chacun peut les déposer dans l’une des gares desservies par la ligne K. 

Cette opération, en plus d’avoir une intention de divertir les passagers des trains, a également une dimension solidaire puisque les articles récupérés ont par la suite été distribués dans la rue. 

En effet, ce sont nos petites lucioles accompagnées de trois membres de la SNCF et deux journalistes qui ont jusqu’à maintenant effectué deux maraudes exceptionnelles, le 17 février et le 3 mars à proximité du quartier de gare du Nord et Gare de L’Est. 

Nous avions tout de même prévu un peu de café, madeleine, bouteilles d’eau et masques pour accompagner les dons.

Ces dons fûrent très appréciés, spécialement lors de la première maraude car ce jour là, les températures étaient particulièrement froides. 

Cette opération se poursuit encore quelques jours, nous allons donc recevoir de nouveaux dons et faire une dernière maraude prochainement pour offrir aux bénéficiaires qui en ont besoin. 

 

En tout, nous avons distribués près de 250 articles tricotés en laine.

 

L’opération a été couverte sur BFM TV, RTL et France bleu. 

L’opération Trikot Solidaire présenté au journal de BFM TV

Cette action est la première réalisée par la SNCF et ce fût un succès. Nous espérons que celle-ci se renouvellera les années suivantes. 

17 mars 2021/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2021-03-17 18:47:172021-03-31 10:08:23Opération Trikot Solidaire avec la SNCF

INTERVIEW : NICOLAS , LEADER SUR NOTRE MARAUDE DE CADET

Chaque mois, nous vous présentons l’un des membre fidèle de la balade des luciole. En cette deuxième édition de la newsletter, il nous a semblé évident d’intérviewver nicolas qui est présent sur la maraude au départ de Cadet depuis très longtemps maintenant.

*********************************************************************************************************

1.Peux- tu te décrire en quelques mots?

Nicolas De la balade des lucioles

Nicolas est l’un des leader de notre maraude de Cadet le vendredi soir

Bonjour à tous, je suis Nicolas j’ai 38 ans et je vis en région parisienne depuis 2012 où je travaille en tant que professeur documentaliste dans un collège de l’Essonne. Je n’ai pas toujours vécu en Ile- de-France, je suis né à Brest, j’ai également vécu à Nantes et dans le Maine-et-Loire (49). Aujourd’hui je vis à Viry-Chatillon.  La vie parisienne me plait assez du fait du nombre de possibilités de sorties à faire. Quand c’était possible, je profitais de mes week ends pour aller voir du monde, faire des expositions, aller dans les parcs. La vie culturelle est vraiment très riche ici.

2 Depuis quand fais-tu partie de l’association de la balade des lucioles et pourquoi l’as-tu rejointe? 

Fin mars ça fera 3 ans.

Au début j’étais inscrit sur le site OVS  (On Va Sortir) et je faisais quelques sorties culturelles que le site proposait mais je savais que je voulais participer à une nouvelle action solidaire sans trop identifier  laquelle, qui rejoindrait celle qui me tenait à coeur  depuis mes 20 ans, à savoir donner mon sang régulièrement. A Nantes, j’avais déjà été sensibilisé par la situation générale des sans-abris, mais à Paris, quelque part, j’ai trouvé que la population y était bien plus indifférente et cela me gênait. Je savais que je voulais faire quelque chose.

Un jour, j’ai vu une annonce pour participer à une maraude et je me suis lancé. A l’époque, les maraudes de Cadet se déroulaient le samedi. J’en ai fait deux d’affilée puis je suis revenu régulièrement depuis. Du fait de mon assiduité, des responsabilités m’ont été confiées au fur et à mesure. En général, je gère le parcours qui passe par les Grands boulevards.

3.Qu’est-ce que ça t’apporte de faire partie d’une association? 

Sur le plan individuel, ça m’apporte beaucoup. Aucune démarche n’est vraiment  délibérée. Dès le début , j’ai eu le sentiment d’une démarche utile et puis au fur et à mesure, je me suis questionné sur ce que je pouvais faire de plus . L’association en elle-même a son propre rôle mais nous en tant que bénévoles on a un rôle individuel à remplir et je pense que dans l’ensemble, on se complète.

Moi, ça m’a permis d’améliorer ma vie de tous les jours, de relativiser mes problèmes du quotidien, de me sentir utile et aussi ça m’a permis de prendre conscience de mon rôle de privilégié car en fait personne n’est à l’abri d’une telle situation. Je ne suis pas à l’abri de me retrouver dans la rue un jour et si c’était mon cas, j’aimerais que quelqu’un me tende la main.

En plus de ça, l’asso fait des actions comme les boîtes de noël récemment , et franchement j’ai adoré l’ambiance. Une vraie bouffée d’oxygène pour les sans-abris!

En plus de cela , cette opération a vraiment marché sur le plan national. Ça fait vraiment du bien.

4.Quel est ton rapport/attitude vis-à- vis des bénéficiaires?

J’essaie toujours d’écouter les gestes et les mots des bénéficiaires pour mieux les comprendre. C’est bien évidemment les premiers à nous dire ce dont ils ont besoin. Après certains n’expriment pas forcément de besoins, ça dépend.

Il faut les écouter sans insister en même temps. Il faut analyser la façon dont ils communiquent avec nous. des fois ils disent non, mais au final ce n’est pas forcément un non. il faut apprendre à écouter et être vigilant. Ca s’apprend; s’adapter à chaque personnalité et chaque caractère et gêner le moins possible.

Par exemple lorsque l’on se positionne devant un homme qui dort et que l’on est dix autour de lui. Ce n’est évidemment pas une position où il pourra se sentir à l’aise car s’il se réveille il va se sentir attaquer. C’est à nous de réfléchir à tout ça et d’être le moins intrusif possible, dans ce cas on dépose un sac le plus discrètement possible et on poursuit la maraude.

C’est incroyable, des fois, à la fin d’une maraude, je ressens un réel sentiment de satisfaction. Certains bénéficiaires se mettent à notre place et ont de l’empathie pour nous. Ils s’inquiètent pour nous, s’ il pleut par exemple …ils inversent les rôles et nous remercient c’est assez incroyable non?

5.Chaque association de Paris est assez limitée dans ses actions, est-ce que tu te sens frustré ? 

Au niveau de la communication, je sens qu’il y a eu beaucoup d’évolution ces derniers temps. J’ai même une  ancienne collègue  qui a entendu parler des Lucioles récemment sur une radio nationale.

J’espère que tous les efforts produits récemment seront entendus et que cela amènera des résultats. Comme par exemple obtenir un local auprès de la mairie du 9ème arrondissement. Car aujourd’hui c’est une vraie priorité.

Mais aujourd’hui je suis assez satisfait du chemin parcouru par l’association. Le vendredi, depuis quelques mois  on a pu mettre en place un nouveau parcours et depuis le confinement on a beaucoup de nouveaux volontaires. L’idéal serait de mettre en place un nouveau parcours le mercredi comme à place d’Italie si les conditions sont réunies pour le faire.

6.Si tu veux ajouter quelque chose . 

Je souhaite juste préciser que l’ambiance est vraiment sympathique et je ne serai pas là s’il n’y avait pas une bonne entente entre tous les volontaires. Lors d’une maraude, il n’ y a pas de question d’égo, nous sommes tous là pour une même cause et j’apprécie vraiment cet état d’esprit bienveillant et solidaire.

Nous ne sommes pas là pour nous questionner les uns les autres , chacun a eu son parcours et chacun a ses propres motivations mais ce que je constate c’est que cette cause nous réunit.

J’ai juste hâte que l’on puisse tous se retrouver,dans quelques semaines j’espère, autour d’un bon resto ou lors d’un pique-nique comme on avait l’habitude de faire, l’ambiance était à chaque fois chaleureuse et ça permettait de renforcer les liens et de discuter aussi avec d’autres bénévoles de l’association que l’on ne rencontre pas autrement.

14 mars 2021/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2021-03-14 22:29:112021-03-31 10:11:17INTERVIEW : NICOLAS , LEADER SUR NOTRE MARAUDE DE CADET

A vos marques, prêts, illuminez !

Tiphaine, bénévole de la maraude du secteur Cadet,  nous fait le plaisir de raconter l’une de ses dernières maraudes en mettant l’accent sur les personnes que nous sommes amenées à rencontrer lors de nos balades.

 

Deux maraudes à mon actif à ce jour et j’en suis déjà ravie.

Ravie, en tant que luciole, d’apporter un peu de lumière, ne serait-ce qu’un court instant, à des hommes et des femmes isolé.e.s – totalement ou partiellement – de la société.

Emue d’entendre leurs histoires, touchantes et différentes, parfois surprenantes ou quelque peu alambiquées. Pour certaines, je m’y attachais et – au fond de moi – j’essayais de comprendre ce qui ensuite a pu les faire basculer dans un quotidien quasi inhumain. Pour d’autres, l’incohérence des discours accompagnée parfois d’un petit grain de folie ou d’humour sont tels que j’en rigolais presque. Cela m’aide d’ailleurs à prendre un peu de recul pour ne pas rapidement être submergée par mes émotions (hypersensible de nature…).

***

Ma première maraude m’a permis de casser un premier préjugé : il y a peu d’individus alcoolisés et agressifs. Il y a certes quelques exceptions mais il est temps d’arrêter de généraliser.

J’ai trouvé les sans-abris globalement calmes et avenants. Quelques-uns restaient en retrait, habitués à être isolés ou honteux peut-être. D’autres souhaitaient échanger des banalités ou demandaient notre avis sur les tailles de vêtements par exemple. Et certains sont très bavards et amusants, enchainant les monologues et les blagues.

Nous rencontrons sur nos itinéraires majoritairement des hommes, âgés en moyenne entre 50 et 70 ans (nous avons peut être tendance à les vieillir mais les conditions dans lesquelles ils vivent accentuent sûrement leurs traits physiques). Sans connaître de données chiffrées et n’étant pas experte dans le domaine de l’employabilité en France, je me demande s’il n’est pas plus difficile pour cette tranche d’âge de rebondir rapidement après une difficulté professionnelle (i.e. : licenciement ou faillite) et éviter ainsi une

L’immigration est également un fléau, certains sans-abris parlant peu voire pas du tout le français. Un obstacle supplémentaire pour s’intégrer dans la société.

Il semblerait que certains sans-abris ont un emploi mais dont la rémunération ne leur permet pas de trouver un logement décent. Ils ne peuvent sans doute pas remplir les nombreux critères que les propriétaires et agences immobilières requièrent dans un dossier de candidature. A contrario, certains ont un logement et bénéficient des aides étatiques en vigueur, aides qui sont malheureusement insuffisantes pour se nourrir et se vêtir convenablement.

Quant aux femmes que j’ai rencontrées, elles sont moins nombreuses. Il est rare de les trouver seules et sont souvent accompagnées d’hommes.

***

Histoires touchantes et amusantes

  1. L’enfant « fracassé » :

Homme d’origine martiniquaise, la 50aine, allongé sous quelques couvertures. Après avoir donné son avis sur la politique de certains présidents (Obama, Macron) – Il fallait se concentrer pour comprendre ce qu’il disait – il a mentionné à plusieurs reprises les maltraitances sur les enfants et répétait le terme « fracassé ». Au fur et à mesure, nous comprenions qu’il avait été « fracassé ». Nous l’avons écouté pendant un bon quart d’heure avant de partir.

Il nous adressait également des « je t’aime » entre deux discours et trois éclats de rire.

 

  • Le fleuriste sub-urbain

Une rencontre intéressante avec un homme d’origine arabe qui parlait l’italien et le français. « Domicilié » dans le tunnel de Châtelet, j’ai été surprise par sa collection de fleurs superbement entretenues malgré l’absence de lumières. N’étant pas du tout « main verte », j’ai cherché à trouver l’astuce sans oser lui demander.

C’est un bavard. De la géopolitique (qui, honnêtement, intéressait plutôt les garçons bénévoles) aux créations de cocktails « bien-être » miel-gingembre et épices médicinales, sa blague la plus marquante était la suivante : « si la France est riche, c’est parce que les arabes mangent du pain) – nous lui avions notamment donné une baguette ! ☺

  • L’agressive de Châtelet 

Nous étions prévenus. Ne pas s’approcher d’elle au risque de se faire insulter… Une des bénévoles a voulu tenter l’expérience et s’est dirigé vers elle. Restés éloignés, nous étions tout de même suffisamment proches pour entendre la femme crier : « c’est une heure pour dormir espèce de c****sse ».

Nous n’avons pas insisté.

  • Le Papi littéraire

Etant particulièrement sensible face aux sans-abris très âgés, j’ai été touché par celui-ci. Couché sur des cartons sous lesquels des livres étaient dissimulés. Un ouvrage de fiction était ouvert à ses pieds. Je lui ai demandé ses préférences littéraires et lui ai dit que je reviendrai lui donner des livres (le lendemain, j’y suis retourné à l’endroit où nous l’avions rencontré mais il n’y était plus).

  •  L’enseignant berbère-grec

Cet homme m’a également beaucoup émue. Nous l’avons d’abord rencontré sur un trottoir, en plein air avant de le retrouver à son « domicile » dans un des tunnels de Châtelet…rempli de rats (j’essayais de penser à Ratatouille).

Hassan, originaire de Marrakech, il a vécu pendant 25 ans en Grèce. Son fils, Dionysos, habiterait là bas. Diplômé d’un bac scientifique et ancien enseignant (a priori), nous avons eu le droit à un cours particulier de grec passionnant sur les bases grecques :

– métropole : metro = maître/ polis = ville, cité => ville-maître, ville maitresse ;

– terme + phile : phile = ami => cinéphile : celui qui aime le cinéma ; bibliophile = celui qui aime les livres ;

– terme + logue : logue : langue => psychologue = langage de la psyché ; podologue : podos = pied => langage des pieds, etc ;

– mélissa = abeille ;

– démocratie : démos = peuple/ kratos = pouvoir, puissance => la puissance du peuple ;

 

 

 

En conclusion, cette activité solidaire que je prends très à cœur est une véritable expérience, très enrichissante pour moi et constructive humainement.

Je pense que, le plus important pour eux, c’est de les considérer tout simplement comme des êtres humains, se mettre à leur hauteur pour échanger, les écouter et ne pas avoir pitié d’eux. Restons authentiques !

Texte de Tiphaine L

11 mars 2021/par Camille B.
https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png 0 0 Camille B. https://labaladedeslucioles.org/wp-content/uploads/2025/03/LOGO-LA-BALADE-DES-LUCIOLES.png Camille B.2021-03-11 22:18:332021-03-31 10:16:34A vos marques, prêts, illuminez !

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